Propriétaire loueur : Quels impôts et taxes ?

Devenir propriétaire d’un bien immobilier destiné à la location est une véritable aubaine financière, cela vient aussi avec ses responsabilités fiscales. Plongeons dans les détails des impôts et taxes auxquels un propriétaire loueur doit faire face pour transformer cette obligation en une opportunité stratégique de gestion de patrimoine.

Impôt sur le revenu des propriétés locatives

Lorsque vous louez un bien immobilier, les revenus perçus sont considérés comme des revenus fonciers et sont donc soumis à l’impôt sur le revenu. La manière dont ces revenus sont imposés dépend largement du régime fiscal choisi :

– Régime micro-foncier : Destiné aux propriétaires dont les revenus locatifs annuels ne dépassent pas 15 000 euros. Ce régime offre un abattement forfaitaire de 30% représentant l’ensemble des charges, simplifiant ainsi la déclaration fiscale.

– Régime réel : Il est pertinent si vos charges déductibles sont supérieures à 30% de vos revenus locatifs ou si vos revenus dépassent 15 000 euros. Ce régime permet de déduire de vos revenus locatifs toutes les charges réellement supportées durant l’année.

Taxe foncière sur les propriétés bâties

Un incontournable pour tout propriétaire, la taxe foncière est calculée sur la base de la valeur locative cadastrale de la propriété ajustée par divers coefficients déterminés localement. Elle est due chaque année et varie selon la localisation de la propriété.

La taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) est une taxe locale française qui s’applique à toute personne possédant une propriété bâtie, c’est-à-dire un bâtiment ou une construction aménagée. Voici quelques points clés pour mieux comprendre cette taxe :

  1. Base d’imposition : La base de la taxe foncière est la valeur locative cadastrale. C’est une estimation de ce que le bien immobilier pourrait rapporter en termes de loyer s’il était loué. Cette valeur est établie par l’administration fiscale et est censée refléter les conditions du marché local, bien qu’elle soit souvent inférieure aux loyers réels du marché.
  1. Ajustements de la valeur locative : La valeur locative cadastrale peut être ajustée par des coefficients qui reflètent les particularités locales, tels que la situation économique de la région, des modifications structurelles du marché immobilier, ou d’autres facteurs spécifiques à la commune ou au département. Ces ajustements sont déterminés par les autorités locales et peuvent varier d’une année à l’autre.
  1. Calcul de la taxe : La taxe est calculée en multipliant la valeur locative cadastrale ajustée par les taux fixés par les différentes collectivités territoriales (communes, départements, et éventuellement d’autres établissements publics de coopération intercommunale). Ces taux sont votés annuellement par les conseils locaux et peuvent donc varier chaque année.
  1. Paiement de la taxe : La taxe foncière est due chaque année par le propriétaire du bien au 1er janvier de l’année d’imposition. Le paiement se fait généralement en automne, et les propriétaires peuvent choisir de payer en une seule fois ou par prélèvements mensuels.
  1. Exonérations et dégrèvements : Certains propriétaires peuvent bénéficier d’exonérations temporaires ou permanentes en fonction de divers critères, tels que la nature de la propriété (logements éco-énergétiques, par exemple), la situation personnelle du propriétaire (âge, revenus, handicap), ou d’autres politiques spécifiques mises en place par les autorités locales.
  1. Impact sur le propriétaire : La taxe foncière représente une charge financière annuelle pour les propriétaires, qui peut être particulièrement significative dans les zones à haute valeur locative cadastrale. Elle influence également les décisions d’investissement immobilier et peut avoir un impact sur le marché de la location.

Lire aussi : Investissement locatif : 8 conseils pour une optimisation fiscale efficace

Contribution économique territoriale

Si vous louez votre propriété à des fins commerciales, vous êtes sujet à la Contribution Économique Territoriale qui comprend :

– Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) : Basée sur la valeur locative des propriétés utilisées pour l’activité professionnelle.

– Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) : Due par les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 500 000 euros.

Prélèvements sociaux sur les revenus locatifs

En France, les revenus locatifs ne sont pas uniquement soumis à l’impôt sur le revenu mais aussi à des prélèvements sociaux, qui comprennent la CSG, la CRDS, et d’autres contributions, totalisant environ 17,2%. Cela impacte directement la rentabilité nette de vos investissements locatifs.

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Plus-value immobilière à la revente

La vente d’une propriété locative peut entraîner une plus-value, qui est la différence entre le prix d’achat et le prix de vente de la propriété. Cette plus-value est imposable, mais il est possible de bénéficier d’abattements pour durée de détention, réduisant ainsi l’impôt dû.

La compréhension approfondie des différentes fiscalités peut transformer la gestion de vos propriétés locatives en une véritable stratégie d’optimisation de votre patrimoine. Consulter un professionnel et se tenir informé des évolutions législatives sont des démarches essentielles pour maximiser vos investissements immobiliers. L’agence Brickmeup, spécialisée dans l’investissement locatif, propose un accompagnement de bout-en-bout et des conseils pour les investisseurs et propriétaires

FAQ

  • Est-il possible de déduire les intérêts d’emprunt ?

Oui, dans le cadre du régime réel, les intérêts d’emprunt payés pour l’achat, la construction ou l’amélioration du bien sont déductibles des revenus locatifs.

  • Comment optimiser fiscalement l’achat d’un bien à rénover ?

Investir dans un bien à rénover peut être particulièrement intéressant. Les coûts des travaux de rénovation sont déductibles des revenus locatifs sous le régime réel, ce qui peut considérablement réduire l’impôt sur le revenu.

  • Quels documents sont nécessaires pour la déclaration des revenus fonciers ?

Vous aurez besoin de rassembler toutes les factures et justificatifs des revenus et des dépenses, y compris les contrats de location, les quittances de loyer, et les factures de travaux ou de services.

  • Les non-résidents sont-ils soumis aux mêmes impôts ?

Les non-résidents propriétaires en France sont soumis à une imposition spécifique sur les revenus locatifs perçus en France, mais bénéficient d’un traitement fiscal qui peut varier selon les conventions fiscales entre la France et le pays de résidence.

Sources :